Né à Paris en 1959, a exercé mille petits métiers. Habitant Nice depuis 1996, il n’a cessé de fréquenter, de soutenir et d’écouter, les peintres qui ont croisé sa route et l’ont inspiré. L’écriture de Stéphane Dahan, d’une densité peu commune, trouve sa puissance dans ce qui apparaît comme une sorte de pré-langage retrouvé – celui des premiers mots prononcés, ou alors celui d’un autiste. Qu’elle vienne de l’enfance ou de la folie, elle fait en tout cas surgir, dans sa quasi absence de verbe (sinon d’état), sa rime et ses allitérations obsessionnelles, une vérité à la fois bouffonne et tragique : celle de nos failles mises à nu et à mal. Rassemblée au cœur de la page, ignorant les marges, elle pointe ainsi ce qui d’habitude se tait, ou cherche à être tu, le désir et la peur repliés dans le noyau le plus archaïque de l’être.