Né coiffé à Bruxelles, berceau de la B.D., au printemps 1946 de parents fleuristes.
Adolescent décoiffé et turbulent, Derez est vite devenu chauve par sagesse.
Comme l’écrit si justement son biographe, “il ne faut pas sous-estimer l’influence qu’a eue sur le petit Alain cette fleuristerie familiale où se mêlent le charme trouble des orchidées, le jupon ourlé des tulipes, la séduction franche des roses, l’érection solitaire du cactus, l’impudeur de l’arum et du lys imprégnée du parfum sensuel des violettes”.
Une enfance heureuse et une taille au-dessus de la moyenne écartent toute idée de revanche sur la vie et confortent ce manque d’ambition professionnelle déjà viciée par un hédonisme latent.
En 1972, son non-métier d’artiste dissout cruellement ses rêves de carte de séjour en France, le privant ainsi de fredonner l’arrivée du jour de gloire.
A donc sollicité et obtenu l’asile culturel à Monaco.
Le terme de biographie condense à lui seul sa biographie : “ bio ” pour le riz et le blé qui le nourrissent et “ graphie ” au sens d’écrit-dessin. Par pure malveillance, certains le disent calligraphe.
Le Vide étant le tremplin du Tout, Derez A Derez poursuit cette quête utopique de n’être rien, ni personne, malgré l’énorme handicap du talent.

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