Extrait
Il est des moments où la simple couleur de la vie semble se retirer, le sang se ralentir et la vue peser du poids d’une ombre, une ombre non portée par un obstacle à la lumière mais comme suée de la matière même. On ne sait trop dans quelle sorte d’éveil on se tient alors ni si ce crépuscule soudain préfigure un nouveau jour ou la tombée maladive du soir, une rédemption ou une disgrâce. Reconnaissant ce déclin de clarté comme le signe engagé d’une métamorphose, on redoute déjà d’avoir à affronter un théâtre de ténèbres où se répéterait, jusqu’à l’éblouissement du vertige, l’impression de scènes, évasives et paradoxales, vécues sur un autre versant du temps. Ces récits puisent leur encre à la source de ce manque de lumière.
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