Extrait
Daniel Biga, nous le savons, depuis ses premiers livres, pour dire la poésie, parle de “poévie”. Davantage encore dans ce recueil, puisqu’il nous conte les jours ordinaires, en cueille les modestes fruits, joies et peines, étonnements où se mêlent intimement amour et humour, gravité et légèreté.
Daniel Biga est le chantre des jeux de langues et de la musicalité des mots. Il en cultive avec brio la polysémie comme pour mieux nous faire entendre la grandeur et le dérisoire d’être homme. (…) geais de maux et jets de mots sur l’art d’être ou de tenter d’être, écrit-il dans une note introductive titrée “Praeambulus”. Parce que le trajet trajique jamais n’élimine le comique (ni vice versa, évidemment), que toute opinion n’est (éventuellement) que vérité de l’instant, que toujours la partie (ou le parti) n’est qu’un élément du tout, dans une relative sérénité (“crispée” notait le Re-né Char), avec un sens incertain de la fraternité humaine (malgré tout…) le vieux scribe convie ses frères et sœurs humains au partage des souffles, gâteuseries, bouffitudes de son existence jusqu’au bout du fini, se – et leur – souhaitant affectueusement cette inéluctable, et pour ce qui le concerne proche, “ bienvenue à l’Athanée ”, où s’accompagner les uns les autres sans pesante tristesse – ni aucune autre sorte d’excès.
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