Extrait
L’homme est un géant fragile. C’est, sûrement, sa fragilité qui a fait de lui un géant. Il est né guerrier, souvent féroce. Il veut être bon et généreux aussi. Donc, son plus grand combat n’est pas contre les éléments destructeurs de la nature ni contre autrui, mais plutôt contre lui-même. Et, pour moi, le travail d’un poète, c’est écrire l’épopée de ce combat ; c’est aussi la quête de la liberté enchanteresse et de la bonté qui libère l’homme de sa férocité. Pour cela, il faut vivre la vie d’un géant, dans un espace mythique. N’est-ce pas trop ambitieux ? Certainement, mais c’est une ambition à la mesure de l’histoire de l’humanité.
Rien d’insignifiant, rien de pontifiant et rien dont l’ignorance serait l’excuse facile. Poète iranien, donc persan, Parviz Khazraï descend d’une des plus anciennes et brillantes civilisations.
Ce chant de guerre, d’amour et d’espoir, de libération et de liberté, il l’a écrit au plus ascétique d’une aventure personnelle qui l’a mené, à travers divers exils, jusqu’aux montagnes des Cévennes, où il reprit ce chant, commencé longtemps auparavant, pour lui donner enfin sa version définitive… en français, langue fort rétive au lyrisme et aux rythmes puissants de sa langue maternelle. Pari réussi ! Rien de la pulsion originale ne semble s’être perdu en cours de route, rien de la magie sauvage du texte, rien de son efficace contemporain. Sa beauté est de tendre vers cette grande parole anonyme dont nous sommes faits à travers mythes et légendes.
Werner Lambersy (extrait de la préface)
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