(1907-1971)
Ce poète venu de la mer, îlien de Bréhat où il a passé son enfance dans la compagnie des marins et des pêcheurs, aura donné au XXe siècle français une de ses voix les plus secrètes, en quête d’un sens caché, d’un insondable pressenti. Profondément marqué par ses lectures de Bachelard et d’Albert Béguin, admirateur de Milosz, ami de Max Jacob, sachant transcender le spectacle des choses, finement observées, par la radicalité d’une expérience onirique, sensible aussi aux sagesses d’Orient, il a su faire naître et partager une réalité bien personnelle, celle des “ songes vécus ”.
Initiée dès 1928, son œuvre se révélera pleinement à partir de Pleine absence, 1947, avec notamment Écrit de Babylone, 1950, Noir comme la mer, 1951, Chaumière, 1951, Ombelles, 1953, Étrange Forêt, 1953, La Feuille et l’épine, 1956, Le Rouet de verre, 1958, La nuit parle, 1961, Fortune de vent, 1964, Le Sillage seul, 1967, Lux, 1968, et surtout son chef-d’œuvre : Agenda, 1970.
Louis Guillaume fut aussi l’auteur d’un essai sur Panaït Istrati et de romans comme Hans ou les songes vécus, 1958, livre inclassable et fascinant, traquant, tel un surgeon du romantisme allemand, la vérité des apparences.
Considéré en France comme un des “ pères ” de la poésie en prose, l’association des Amis de Louis Guillaume décerne chaque année le prix Louis Guillaume à un poète contemporain.
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