Extrait
Après Bienvenue à l’Athanée, publié dans la même collection en 2013 où la PoéVie de Daniel Biga – cette relation d’infusant / infusé entre la poésie et la voie / la vie et la poésie – se donnait libre cours au travers de ses jeux de langue insolents et ravageurs, en langue d’oïl, en rital, en nissart, “en pingouin et autres zidiomes”, voici ce QUODLIBETs (en trois parties) où la même force d’insoumission aux multiples aliénations que secrète notre monde installée au cœur de la langue est à l’œuvre.
Jamais peut-être la lutte amoureuse dans la langue contre elle-même, Daniel Biga ne l’avait menée aussi radicalement que dans ce livre. Il y brise les mots, joue des sonorités, heurte les significations, les démultiplie. Dans cette mise en flottement du texte qui se développe comme une écharpe trouée se déplierait sous rafales de vent plus ou moins violent, se crée la langue-Biga. Elle combat le cliché en jouant des clichés, en les parodiant, en les sapant. (…)
Avec la mort qui rôde, le silence qui menace, c’est la vie qui va, c’est la vie qui gagne.QUODLIBETs ne parle pas du monde mais de ce monde dans lequel vit, aime, souffre, vieillit Daniel Biga et c’est alors le monde qui se lève. Comme Maïakovski, Daniel Biga écrit “selon des motifs personnels sur l’existence générale”. Alain Freixe
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