Extrait
La poésie d’Alain Freixe interroge encore une fois le chemin que prend notre Humanité. Les titres des quatre parties centrales de ce recueil peuvent se lire comme une seule phrase qui exposerait la dramaturgie de l’ensemble : “derrière les étangs”, “derrière les cols”, “derrière les jours”, “l’imprenable toujours”.
Cette phrase témoignerait d’un échec, que semble pourtant démentir le titre de la dernière et sixième partie : Comme on tombe amoureux, qui redonne au poème, malgré tout, son pouvoir et sa légitimité à affirmer du sens. Mais quel sens ? Relancer la parole, lui donner sa chance d’être fidèle à la vie, de témoigner de ces moments de grâce où le monde a signifié sa présence, et donc, tresser un lien qui tienne debout le poème et le dresse “contre” les forces négatives, le temps que s’accomplissent les menaces d’un désert où grandissent froids et dangers. Contre le désert, un combat entre le dedans et le dehors.
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