Extrait
Dans ce livre, Sylvie Fabre nous livre deux recueils. Le premier, Frère humain, prend naissance dans l’intime expérience de la séparation avec le frère aimé, récemment décédé. Corps à corps entre la langue et l’absence, cet ensemble de poèmes dit d’abord la vie. En deuxième partie, L’Autre lumière est un texte paru aux éditions Unes en 1995, maintenant épuisé et introuvable. Le voici réédité.
Avec Frère humain, Sylvie Fabre G. n’a composé ni une élégie, ni un tombeau comme il en existe de nombreux, elle nous offre, une fois encore, un livre d’amour. C’est ce qui justifie la réédition de L’Autre Lumière à la suite de Frère humain. Entre les deux livres que séparent plus de quinze années, les correspondances sont évidentes : “ Comment survivre aux défaillances et aux peurs ? ” demandait-elle dans L’Autre Lumière, ou : “ Comment arriver […] à faire lever un printemps de la blessure qui nous ressemble ? ” Elle écrivait : “ La mort, est-ce la mort et non l’amour, l’unique connaissance […] ”, mais en ce temps-là sa ferveur l’emportait sur les doutes. […]. À présent, dans Frère humain, la neige n’a pas disparu pour faire place au printemps, le chant ne s’est pas relevé, mais le poème, s’il ne révèle aucun secret, témoigne d’une foi ou, du moins, d’une confiance précaire, tenace, et la transmet, parce qu’il est un poème. La mort n’a pas le dernier mot : avec l’amour, avec l’amour quand il affronte la mort, il n’y a pas de dernier mot.
(extrait de la préface de Pierre Dhainaut)
Ce recueil a reçu en juin 2013 le prix Louise Labé.
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